Le Français qu’il faut suivre
Hayes, le Killian de la balle orange
Avant d’obtenir un temps de jeu suffisant pour éclore en NBA, beaucoup de joueurs européens ont dû faire preuve de patience avant de faire leurs preuves. Pour le jeune gaucher Killian Hayes, cette période d’observation attendra. Drafté cette année à la septième position par Détroit, le Français suscite des attentes. Jamais un tricolore n’avait été sélectionné aussi haut dans l’histoire de la ligue américaine. Il a tout pour réussir en NBA. Dans une franchise en pleine reconstruction, les ambitions pour décrocher les playoffs attendront. Les jeunes vont avoir leurs chances ballon en main.
« Le futur s’annonce vraiment radieux pour ce jeune garçon s’il garde la même trajectoire. Ce n’est pas un rookie classique »Son entraîneur Dwayne Casey
L’entraîneur Dwayne Casey a la faculté à développer des meneurs de jeu, pour les faire entrer dans une autre dimension. L’exemple Kyle Lowry le démontre. Avec l’expérimenté Derrick Rose comme mentor, le Français Killian Hayes a tous les éléments pour bien intégrer dans la ligue américaine. Il va avoir les clefs de la maison Pistons. Ça tombe bien, l’ancien choletais a un sens de la passe. Rien de mieux pour débuter avec de la confiance.
C’est l’équipe qui va décevoir
Phoenix Suns, Arizona dream
Devenue depuis quelques saisons, une équipe de bas de tableau qui se repose sur les statistiques du tireur d’élite Devin Booker, les Suns reviennent cette année avec de sérieuses ambitions, pour tenter d’accrocher les playoffs. Séries éliminatoires que Phoenix n’a pas connu depuis 2010. Avec l’arrivée du meneur Chris Paul qui a encore de beaux restes à 35 ans, les joueurs de l’Arizona ont tout pour franchir un cap.
« People really see something’s brewing over here. » – @DevinBook
The Valley became a destination this offseason, where future Hall of Famers and valuable complementary players wanted to be in 2020-21. — Phoenix Suns (@Suns) December 11, 2020
La saison dernière, c’est la seule équipe a voir été invaincu durant les deux semaines dans la « bulle » (en huit matchs). Une satisfaction qui fait naître un certain optimisme pour cette saison. Une confiance affichée, mais pas suffisante pour tenter d’accrocher les playoffs cette saison. La perte du gestionnaire Ricky Rubio, parti pour Minnesota semble être sous-estimée. Dans la raquette, le prometteur Deandre Ayton empile les statistiques, mais le pivot de 22 ans doit à tout prix franchir un cap cette saison pour dominer ses adversaires.
L’effectif est jeune et talentueux, mais Phoenix doit encore engranger de l’expérience
Même si l’effectif est jeune et talentueux, le temps presse pour les hommes du coach Monty Williams. Chris Paul arrive en effet à un âge avancé. Même si son talent lui permet encore d’accomplir des performances, il ne pourra pas se permettre cette saison de se reposer pour qualifier Phoenix en playoffs. En effet, beaucoup de ses concurrents de la Conférence Ouest comme la Nouvelle-Orléans, Portland et Dallas, se sont renforcées. Autant d’éléments qui montrent que les joueurs de l’Arizona doivent encore engranger de l’expérience, pour atteindre leur objectif. À l’Ouest, rien de nouveau.
Le rookie qui va tout casser
Deni Avidja, le prodige israélien
Avant de se présenter à la draft NBA de cette année, l’Israélien de 19 ans a déjà conquis son pays d’origine, avec le sentiment du travail accompli. Fils d’un ancien basketteur de l’équipe nationale yougoslave, Avidja a déjà un solide palmarès. Avec son club du Maccabi Tel Aviv, il a remporté trois fois le championnat israélien. La saison dernière, son apport a été particulièrement considérable dans la quête du titre. En effet, il a été nommé MVP de la compétition (le plus jeune de l’histoire de la ligue israélienne). Avdija a longtemps été considéré comme le meilleur espoir international de sa catégorie d’âge.
Un talent précoce qui s’est confirmé en sélection nationale. Récemment, il a emmené Israël vers la médaille d’or au championnat d’Europe des moins de 20 ans. Tournoi dans lequel il a été désigné meilleur joueur à l’issue de la compétition. Un prodige confirmé, qui a déjà endossé le rôle de leader expérimenté sur les parquets du Vieux continent. Suffisamment pour dominer des joueurs plus âgés. Mais pourquoi n’a-t-il été sélectionné qu’à la neuvième place de cette draft 2020 ? N’étant pas considéré comme le plus talentueux de cette cuvée, Avidja présente une faiblesse, son adresse au tir. Malgré tout, son intelligence de jeu et sa polyvalence permettent au longiligne israélien (2m05 pour 100 kg), de se métamorphoser en tant que second meneur de jeu. Le potentiel de ce joueur intrigue, mais passionne.
Deni Avdija goes 6-for-6 and drops 15 PTS in his @WashWizards preseason debut 🔥#NBARooks x #NBAPreseason pic.twitter.com/vDPY01NjAg
— NBA Draft (@NBADraft) December 14, 2020
Ses premiers matchs de préparation avec les Wizards montrent qu’il a une certaine assurance ballon en main. Son entraîneur Scott Brooks le responsabilise déjà. L’ailier israélien a tout pour réussir à s’installer durablement au pays l’Oncle Sam et réussir la transition entre le basket-ball européen et celui de la NBA. Un Omri Casspi 2.0.