Bonjour à tous, très heureux de vous retrouver pour le deuxième épisode de Doublepas, podcast qui traite de l’actualité sportive par des sujets originaux et décalés qui sont publiés sur Doublepas.fr. Aujourd’hui, je vais vous parler de la Colombie à la Coupe du monde 1994. Alors que la sélection est favorite à cette compétition d’envergure, sa participation va tourner au désastre. En dehors du rectangle vert, l’aventure laissera place à la peur. C’est Victor qui vous parle. Double Pas, épisode 2, c’est maintenant.
Une sélection sur le rectangle vert
L’équipe de football colombienne se présente à la Coupe du monde 1994 avec le plein de confiance. En effet, la sélection nationale a terminé première de son groupe de qualification, avec des prestations marquantes et notamment en humiliant 5 à 0 l’Argentine de Batistuta à Buenos Aires. Sur le rectangle vert, les Cafeteros sont spectaculaires grâce à leur sélectionneur Francisco Maturana, un adepte du toqué, un style de jeu qui prône les passes courtes et rapides à une touche de balle.
Les narcotrafiquants omniprésents dans le ballon rond
Avec une génération dorée menée par Valderrama et Asprilla, les performances de l’équipe nationale permettent d’oublier le temps d’un match, les problèmes qui gangrènent le peuple colombien, alors en proie à l’emprise narcotrafiquants. Ceux-ci propagent la drogue et la terreur, dans un pays qui déplore soixante-neuf personnes victimes d’assassinats au quotidien. Dans le domaine du sport, ces mafieux ont des intérêts dans les paris et les clubs sportifs, dans lesquels ils injectent des millions de dollars sur des athlètes. Depuis les années 1980, ces hors-la-loi contribuent ainsi à la période faste du football colombien en Amérique du Sud.
L’âge d’or du football colombien
Dès lors, les clubs du pays ont la possibilité d’attirer et de conserver de grands joueurs et peuvent ainsi briller sur la scène internationale. Cette réussite se répercute sur l’équipe nationale, qui parvient à se qualifier à nouveau au Mondial 1990, 28 ans après sa dernière participation.
À l’approche de la Coupe du monde 1994, pour tenter d’exercer une influence sur la sélection de joueurs dont ils ont des intérêts, des barons de la drogue menacent de mort l’entraîneur Francisco Maturana. Un climat crispant s’installe alors, pas l’idéal pour aborder au mieux cette compétition internationale ô combien importante. Mais les joueurs de la Tricolor sont expérimentés et talentueux. Beaucoup d’observateurs dont la légende Pelé voient d’ailleurs cette équipe comme l’une des favorites de la compétition.
Adoubés mais le plus difficile est de confirmer
Pourtant, dès les phases de poules, tout ne se passe pas comme prévu. Malgré leur jeu soyeux, les Cafeteros déjouent totalement en perdant 3 à 1 face à la Roumanie. La prochaine rencontre contre les Etats-Unis, le pays hôte, doit à tout pris trouver une issue favorable, au risque d’être éliminé de la compétition. Mais la suite va s’annoncer cauchemardesque pour la Tricolor. Certains joueurs subissent des intimidations de mafieux colombiens, pour ne pas participer au match.
A REMINDER:#OnThisDay 1994 Gheorghe Hagi scored this wonder goal for Romania against Colombia at the World Cup. An outrageous goal 👏👏pic.twitter.com/5yhritogH4
— Football Remind (@FootballRemind) June 18, 2020
Pressions et intimidations
Le fils du défenseur Luis Fernando Herrera est kidnappé puis relâché, tandis que le sélectionneur Francisco Maturana et son adjoint n’apparaissent plus en public, de peur d’être appréhendés par des criminels. Pour le milieu Barrabas, la pression est trop forte, il semble dans l’impasse et décide d’arrêter sa carrière en plein Mondial. À la veille du match décisif, l’aventure tourne alors au cauchemar pour la Colombie. Le match semble perdu avant même de l’avoir joué. Pour le défenseur Andres Escobar, cette rencontre signera son arrêt de mort. Rendez-vous demain, pour un nouvel épisode de podcast diffusé sur Doublepas.fr, où je vais vous raconter la suite de la campagne de la Colombie au mondial 1994. La tournure qu’elle va prendre va définitivement tourner au drame. C’était Victor Lévy pour Double Pas.