Ferrari : une cuvée au goût amer
Encore une saison de Formule 1 sans saveur pour l’écurie italienne. La Scuderia est tombée à la sixième place au classement des constructeurs, son plus mauvais classement depuis 1973. Un réel échec pour une marque aussi prestigieuse. Sa monoplace SF 1000 et son moteur obsolète, n’a guère été compétitive face à ses concurrents. Une année à oublier donc pour Ferrari, d’autant plus que le pilote Sebastian Vettel quitte la maison jaune avec une triste treizième place. C’est sa plus mauvaise performance depuis sa première année sur le circuit. Malgré de nombreux podiums, le passage de l’Allemand n’a pas profondément marqué les esprits dans le cœur des tifosi. Ceux-ci espéraient qu’il mette fin à plus d’une décennie sans sacre majeur en Formule 1.
« Cette saison ne reflète pas vraiment le temps que j’ai passé avec cette équipe. Mais vous vivez toujours dans le présent, donc c’est difficile de regarder en arrière »
Sebastian Vettel
Désigné comme le successeur de Michael Schumacher
L’histoire était pourtant belle pour retrouver Ferrari au sommet. Arrivé en 2015, Vettel est alors à 26 ans, le quadruple champion de Formule 1. Désigné comme le successeur de son idole, le compatriote Michael Schumacher, son destin était tout tracé. Victorieux dès sa deuxième course lors du Grand Prix de Malaisie, par la suite, jamais il ne confirmera les espoirs placés en lui. Bien qu’il soit le troisième pilote le plus victorieux de Ferrari, ses performances ont nettement régressé depuis deux éditions.
Avec 14 victoires en Grand Prix, il est le troisième pilote le plus victorieux de l’histoire de Ferrari, derrière Michael Schumacher et Nikki Lauda.
118 Grands Prix in red 🔴
It’s been an amazing journey – Our final #GrazieSeb. #essereFerrari 🔴 #AbuDhabiGP pic.twitter.com/7krceRDCPu — Scuderia Ferrari (@ScuderiaFerrari) December 14, 2020
Des coups d’éclat pour faire oublier les désillusions
Il y a eu quelques coups d’éclat, comme la victoire en juillet 2018 sur les terres d’Hamilton. Ce jour-là, en portant un total de cinquante-deux victoires, Vettel dépasse Alain Prost au palmarès des vainqueurs de Grand Prix. Lors de cette année, à l’occasion du Grand Prix d’Allemagne, Vettel est alors le leader du classement général et de la course. Mais en partant à la faute, il voit son concurrent direct, le Britannique Hamilton remporter l’épreuve et passer premier au classement général. Au sein des paddocks de Ferrari, l’Allemand voit l’ascension de son jeune coéquipier, le charismatique Monégasque Charles Leclerc prendre de l’assurance. Parlant parfaitement italien, ce dernier conquiert dès sa première saison, le cœur des tifosi un jour septembre 2019 à Monza.
C’est désormais lui, qui symbolise l’avenir de Ferrari, tandis que Vettel voit son statut de leader s’étioler. Non conservé par la marque cabrée pour la saison prochaine, l’Allemand met les voiles pour Aston Martin. Il est remplacé par le jeune, mais expérimenté Carlos Sainz Jr. Une nouvelle ère commence pour Ferrari, mais ses ambitions sont revues à la baisse. Sa période de domination sur les circuits pendant les années 2000 n’est plus comme avant. Des désillusions se sont depuis succédés, laissant place à un romantisme cruel dans le cœur des tifosi. Désormais seul sur le devant de la scène, le pilote Charles Leclerc doit se montrer régulier, pour confirmer ses performances.