Ces entraîneurs aussitôt arrivés, aussitôt limogés

À Marseille, alors que la saison vient de débuter, le nouvel entraîneur Igor Tudor est déjà critiqué. Comme lui, d’autres techniciens ont été très vite fragilisés. Leurs premières défaites ont entraîné une position intenable, qui a conduit à leur limogeage. Le haut niveau peut s'avérer impitoyable.

Nuno Espírito Santo, under pressure à Tottenham

Homme de main de l’influent agent Jorge Mendes, Nuno Espírito Santo fait parler de lui en Angleterre parmi les entraîneurs étrangers. Il permet à Wolverhampton de changer de dimension. Dès sa première année, il fait monter les Wolves en Premier League. Avec un jeu débridé et séduisant, l’effectif réalise alors des performances remarquées. Après quatre saisons, le Portugais Nuno prend les commandes du banc de Tottenham. L'entraineur de Tottenham Nuno Esperito SantoNous sommes le 30 juin 2021, le club londonien est alors en pleine restructuration. La pandémie a fragilisé les finances des Spurs, tandis que le nouveau directeur sportif Fabio Paratici doit résoudre le cas d’Harry Kane. Le buteur historique de la maison fait alors l’objet de sollicitations de la part de Manchester City. En pleine intersaison, Nuno Espírito Santo arrive donc dans un contexte très compliqué. D’autant plus qu’il est conspué par de nombreux supporters. Ces derniers sont hostiles à sa nomination, car le technicien lusitanien n’était pas la priorité des dirigeants. Une situation pas idéale pour débuter au mieux la saison.

La fameuse série test

Tottenham entame pourtant le championnat tambour battant. Après avoir débuté par un nul contre Chelsea, les Spurs alignent quatre victoires, donc deux significatives face à Arsenal et Manchester City. Mais les Londoniens vont vite rentrer dans le rang. Avec seulement deux victoires en sept matchs de championnat, les Spurs semblent lâcher mentalement. Impuissant pour trouver le chemin des filets, Harry Kane ne peut empêcher la spirale négative d’un club qui enregistre une différence de but négative (-7). Au lendemain d’une défaite cinglante à domicile face aux Red Devils (3-0), Nuno Espírito Santo est remercié début novembre. La marche était trop haute pour lui.

Frank de Boer, piège de Crystal

Frank de Boer arrive à Crystal Palace à la suite d’une déconvenue italienne. Après des débuts plus que convaincants avec l’Ajax Amsterdam, avec qui il remporte le championnat à quatre reprises, la méthode Frank de Boer s’exporte à l’inter Milan. Limité tactiquement, il est très vite dépassé par les enjeux. Démis de ses fonctions très tôt dans la saison, le Batave a été trop ambitieux pour diriger un club aussi important. Un an après, il traverse donc la Manche pour diriger les Eagles, où les CDD ont la durée d’une pige.

Le troisième entraîneur en six mois

En effet, il est alors est le sixième technicien nommé en six ans. À lui de faire ses preuves très rapidement avec les coéquipiers du français Mamadou Sakho. La période d’essai ne va durer que cinq matchs. Après avoir dépensé près de 30 millions de livres lors du mercato hivernal, le club est contraint de bricoler pour trouver un effectif correct, afin d’entamer au mieux la saison. Mais très vite, Palace enchaîne les déconvenues. Alors à la 19ème place au classement, les dirigeants décident de limoger le Néerlandais. De Boer met les voiles, sans avoir goûté à la moindre victoire en quatre matchs de championnat. Erreur de casting.

Julen Lopetegui, le cadeau empoisonnée du Real Madrid

À la veille de la Coupe du monde 2018, Julen Lopetegui est un sélectionneur qui a conquis toute l’Espagne. Cette idylle est prolongée jusqu’en 2020. Il a remodelé une Roja qui était alors en perte de vitesse depuis plusieurs années. Impitoyable lors des qualifications au Mondial 2018, elle débarque métamorphosée en Russie, avec l’étiquette de favori. Mais à la veille de cette compétition d’envergure, la situation du technicien va basculer. Une situation où il sera bien trop seul pour y faire face.

Julen Lopetegui, difficile de succéder à Zidane

Le Basque accepte d’occuper le banc du Real Madrid pour la prochaine saison. Outrée par cette décision qui peut nuire au bon fonctionnement de la sélection, la fédération espagnole décide alors, de le remplacer au pied levé. C’est le début du fiasco de la Roja à a Coupe du monde. Pour Lopetegui, cette nomination arrive comme une opportunité à saisir, mais le défi est de taille. Il succède à Zinedine Zidane, l’idole de Bernabeu qui venait de démissionner après avoir glané trois Ligue des champions. Difficile de faire mieux, d’autant plus que l’Espagnol n’est pas un coach d’envergure.

L'entraîneur Julen Lopetegui aux côtés de l'attaquant Gareth Bale
L’entraîneur Julen Lopetegui aux côtés de l’attaquant Gareth Bale.

Gardien de but assez quelconque passé brièvement à Madrid en tant que joueur, Lopetegui a par la suite dirigé des équipes de jeunes espagnols. Sa seule expérience dans le giron professionnel fut à Porto. Elle s’est soldée par un limogeage en janvier. La dernière fois que la Castilla avait nommé un entraîneur avec aussi peu d’expérience, ce fut Vincente Del Bosque en 1994. Le technicien a la moustache particpera aux périodes les plus fastes du club. Un scénario qui peut à nouveau se répéter. Mais la spirale négative va vite prendre le dessus.

Fin de cycle à la Casa Blanca

Peu impliqué dans les prises de décisions du club, il voit le départ du serial buteur Cristiano Ronaldo, direction la Juventus Turin. Ce départ est vu chez beaucoup d’observateurs comme le signe d’une fin de cycle à Madrid, qui se tourne vers l’avenir, à l’image de l’arrivée de Vinicius Jr pour la modique somme de 45 millions d’euros. Avant le début de la saison, les ambitions sont à la baisse.

Scénario prévisible

D’autant plus que son premier match officiel est un véritable coup de massue. Les Merengues chutent face à leur rival de l’Atletico, à l’occasion de la Supercoupe d’Europe. Avec cette contre-performance, difficile de gagner le coeur des socios. Le début de saison s’avère poussif offensivement, Lopetegui ne trouve pas la solution pour endiguer les déceptions sur le rectangle vert.Six revers en quatorze matchsLe 20 octobre, la débâcle face à la modeste équipe de Levante est suivie de coups de siffler des supporters. Lopetegui est sur un siège éjectable. Une semaine après, l’humiliation 5-1 lors du Clasico scelle son sort. Il quitte le navire madrilène sans avoir trouvé son rythme de croisière. Dans un club du standing comme Madrid, la victoire est collective, la défaite est individuelle.

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