NBA : Double Pas dévoile son équipe de rêve

Ces joueurs NBA ont marqué mon enfance, période où les émotions sont décuplées et les performances historiques sont gravées à jamais. Ils ont parfois échoué dans la conquête d’un titre qu’ils méritaient tant, mais ont gagné la ferveur d’une franchise. Une équipe qui envoie du rêve.

Allen Iverson : Streets of Philadelphia

Après une adolescence particulièrement mouvementée dans des conditions sociales difficiles, Iverson va très s’élever au-dessus des autres grâce à son talent ballon en main. À la fac de Georgetown, son éclosion éclabousse tout un pays qui lui dresse le tapis rouge dès son arrivée en NBA. Premier choix de la mythique draft 1996 qui comptait Kobe Bryant et Steve Nash, The Answer va très vite montrer toute l’étendue de son talent lors de son année rookie, en alignant pendants 5 matchs consécutifs, plus de 40 points.

« Je prends tout ce que j’ai appris dans la rue et je le mets dans mon jeu en NBA. »Allen Iverson

La symphonie de Philly 

C’est lors de la saison 2000-2001, que le meneur atteint l’apothéose avec le titre de MVP. Cette année-là, il permet à la franchise de Pennsylvanie d’atteindre la finale NBA. En face, se dressent les Lakers du tandem tant redouté Kobe-Shaq. Étincelant sur le front de l’attaque avec ses 35,6 points, 6 rebonds et 4 passes de moyenne, il permet un combat âpre, mais n’a rien pu faire contre la force de frappe des Angelinos. Tandis que les saisons se succèdent, le natif de Virginie enchaîne les performances et efface des tablettes certains records d’un ancien Sixers et pas des moindres, le légendaire Wilt Chamberlain.

Des travers et des revers

En désaccord avec ses dirigeants, A.I. fait ses valises direction les Rocheuses et Denver pour épauler Carmelo Anthony. Cette association d’artificiers est alléchante, mais ne va pas exister en playoffs. S’ensuit des passages sommaires à Detroit et Memphis, fin de carrière vertigineuse. Délaissé par les dirigeants des quatre coins du pays, le joueur au bandeau enchaîne les piges non-concluantes. Son dernier contrat se conclut là où la légende a éclos, à Philadelphie. Toujours aussi apprécié chez les Sixers, ses performances s’avèrent désormais anecdotiques dans une franchise en phase de reconstruction. Joueur de petite taille de 183 centimètres, Iverson n’hésitait pourtant pas à se frotter aux plus grands grâce à ses crossovers létales. Un formidable attaquant qui a marqué de son empreinte la Ligue, tant sur les parquets qu’en-dehors.

Reggie Miller fait sa loi à Indianapolis

Pas prédestiné à accomplir une carrière de sportif de haut niveau en raison d’un physique fragile, le Californien a fait ses gammes dans la mythique et relevée université de UCLA. C’est en 1987, que la NBA lui ouvre les portes. Choisi par Indiana, l’arrière restera éternellement dans cette franchise, avec laquelle il échoue en finale en 2000. The Knick Killer et comme tant d’autres leaders de la décennie 1990, une superstar qui s’est cassé les dents face à Michael Jordan.

Reggie Miller avec Michael Jordan.

La bataille d’Auburn Hills commises par ses coéquipiers et sa déroute avec la Team USA en 2002 vont ternir ses adieux à la Ligue. Un aficionado du trois points qui aurait eu encore plus d’importance à l’heure actuelle, où les défenses sont moins ardues et plus étirées.  

Kevin Garnett, un parcours semé d’embûches

Sa vie est un roman écorné par des drames et ponctué par des victoires. Un athlète à la carrure singulière pour l’époque, une aisance technique aboutie de l’histoire de la NBA. The Big Ticket a apporté à Minneapolis un état d’esprit incommensurable et presque magnétique. Stephon Marbury et plus tard Latrell Sprewell en sont devenus de sacrés compétiteurs.

Kevin Garnett félicitant son coéquipier Malik Sealy, sous les yeux de Craig Sager.

La disparition tragique de son ami et coéquipier Malik Sealy ne filtre rien dans son jeu. MVP de la saison 2003-2004, il est en pleine bourre individuellement, mais est malheureusement trop esseulé collectivement, pour mené les Loups au titre. La franchise décide d’entamer une phase de reconstruction. L’idole du Target Center met les voiles par l’intermédiaire d’un blockbuster trade, direction Boston. 

Quand la raison privilégie le cœur

Avec l’équipe du Massachusetts, l’intérieur est en état de grâce et forme avec Ray Allen et Paul Pierce, un Big Three redoutable et tellement dévastateur. Le titre de 2009 ponctue une carrière d’un joueur tellement charismatique ayant un amour exacerbé pour le combat.

Chris Webber, un King sans couronne 

Avant d’intégrer l’antichambre de la NBA, Chris Webber se révèle à l’université avec les Wolverines du Michigan. L’intérieur terrorise les raquettes adverses avec ses coéquipiers talentueux et athlétiques composés de Juwan Howard, Jalen Rose, Jimmy King ainsi que Ray Jackson. Cette bande de cinq devient vite populaire au pays de l’Oncle Sam, si bien qu’on les surnomme le « Fab Five » par leur style vestimentaire « hip-hop gangsta » et leurs crânes rasés. Le documentaire d’ESPN consacré à cette brillante génération, et l’un des plus vus de l’histoire de la chaîne sportive.

Le 5 majeur de Michigan surnommé le Fab Five de Michigan. De droite à gauche : Chris Webber, Juwan Howard, Jalen Rose, Ray Jackson et Jimmy King.

Pour ces joueurs, il ne reste plus que le titre de Championnat NCAA, mais l’équipe échouera par deux fois en finale en 1992 et 1993. Ses désillusions sportives auraient pu faire place à un romantisme dans l’histoire de la fac du Michigan, mais un scandale de pots-de-vin qui concerne ces sportifs, va entacher l’histoire du club.

Le FBI siffle la fin de l’aventure

Une enquête initiale de plusieurs années, menée par la NCAA, le FBI et le Département de la Justice américaine provoquera un séisme au sein de la fac Michigan. Elle démontrera que certains basketteurs dont Chris Webber, ont noué des relations avec Ed Martin, un parieur qui faisait du blanchiment d’argent. En 2002, le club est lourdement sanctionné, tandis que les trophées individuels du joueur et ses deux participations aux finales, seront effacés des tablettes de l’histoire de la ligue universitaire.

Le visage des Kings

Sélectionné en première position de la draft 1993, Chris Webber montre déjà toute l’étendue de son talent avec les Warriors de Golden State. La saison suivante, l’intérieur américain fait ses valises pour Washington. Bien qu’il ne voulait pas être échangé aux Sacramento Kings, il rejoint la Californie en 1998.

Le club est alors historiquement présenté comme une franchise de loser au sein du championnat NBA. Par ses performances sportives, il devient rapidement le visage de Sactown et parvient à changer la culture de l’équipe. Épaulé par Doug Christie et les Serbes Peja Stojakovic et Vlade Divac, les Kings réalisent le meilleur bilan de la ligue en 2002 (61 victoires pour 21 défaites).

L’échec litigieux face aux Lakers 

En playoffs, ils atteignent la finale de la Conférence Ouest. Présentés comme les favoris, les Violets échouent face aux Lakers de Kobe Bryant, qui remportent la série 4-3. L’action marquante de ces confrontations est le shoot au buzzer de Robert Horry lors du Game 4. Cette séquence (en vidéo ci-dessous) illustre les mauvaises décisions défensives des Kings toute au long de la série.

Toute au long de ces finales, Sacramento avait la victoire à portée de main. Pourtant, les joueurs de Rick Adelman ont été incapables de conclure lors de moments décisifs. Beaucoup de spécialistes ont souligné des décisions arbitrales litigieuses favorables aux Lakers. Cet échec est d’autant plus cruel, que les Kings auraient pu rencontrer New Jersey en finale. Un effectif tout à fait abordable à battre. Pour Webber, cette défaite a scellé son destin. Par la suite de sa carrière, il ne sera jamais aussi près de remporter un titre NBA.

Dwyane Wade, une polyvalence à toute épreuve

Faisant partie de la fameuse cuvée de 2003 qui compte LeBron James et Carmelo Anthony, The Flash va très vite devenir le porte-étendard de Miami grâce à ses envolées spectaculaires et son élégance ballon en main.

Les têtes d’affiche de la draft 2003 : Carmelo Anthony, Dwyane Wade et LeBron James.

Le titre NBA de 2006 change définitivement le regard de la Ligue sur le joueur, qui parvient à déloger des records de franchise. Malgré son mètre 93, il s’est montré intenable en attaque et notamment lors de moments décisifs. Membre de la Team USA qui atteint le graal olympique en 2008 et contribuant aux premières bagues du King, Wade s’est longtemps démultiplier au service d’un collectif. Merci pour les actions qui ont tant animé l’American Airlines Arena.

En bref

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