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Walter Herrmann, de la formation à l’éclosion
Sur les parquets, Walter Herrmann ne passe pas inaperçu avec son imposante carrure dictée par ses 203 centimètres sous la toise. Sa longue chevelure blonde et son nom rappellent ses origines allemandes. Complet des deux côtés du terrain, l’ailier est un prometteur basketteur du championnat argentin. Après avoir fait les beaux jours de l’Olímpia, le club de sa ville durant 4 années, il passe un cap en rejoignant en 2000, les Atenas, qui sont les tenants en titre de la Liga Nacional. Le prestigieux club de Cordoba entame la saison sans la légende du pays Marcelo Milanesio, désormais à la retraite. La franchise cherche un nouveau leader. Elle le trouvera très vite avec Walter Herrmann.
Il fait l’unanimité en Espagne
Ses prestations lui permettent de prendre part aux campagnes de la sélection, où il y intègre une génération dorée emmenée par l’intérieur Luis Scola et orchestrée par le virtuose Emmanuel Ginobili. Avec son impressionnante force collective, l’Albiceleste fait alors partie de l’élite mondiale et marque les esprits, en décrochant la médaille d’argent aux Championnats du monde de 2002. Durant cette intersaison, Herrmann met les voiles, direction le Vieux Continent et la ligue espagnole, qui tombent dès les premières rencontres, sous le charme de l’ailier aux cheveux longs. En état de grâce, il est désigné MVP à l’issue de la saison.
Le basket pour rebondir
Mais sa vie va prendre une dimension dramatique le 19 juillet 2003. Ce jour-là, l’Argentin de 24 ans perd sa mère, sa petite soeur Bárbara et sa fiancée Jorgelina. Toutes les trois sont victimes d’un accident de voiture sur une route de campagne. Malgré ce drame familial, le natif de Venado Tuerto décide de continuer sa carrière. Sans doute atteint mentalement, son activité offensive baisse alors drastiquement puisqu’elle passe de 22 à 10 points de moyenne par match. Il aurait pu lâcher prise. Mais contre toute attente, le joueur parvient à jouer régulièrement, car le basket est pour lui une sorte d’échappatoire.
De la victoire à une perte notoire
Avec l’équipe nationale, c’est une parenthèse enchantée. Presque an jour pour jour après la tragédie, le joueur est avec ses 37 réalisations, le grand artisan de la victoire argentine au dépens du Brésil, en finale du championnat d’Amérique du Sud. Dans la soirée de cette rencontre d’envergure, son père décède d’une crise cardiaque. Décidément, le sort s’acharne sur l’ailier. On l’imagine mal survivre à cette seconde tragédie, mais il fait preuve d’un mental hors du commun et participe aux Jeux olympiques d’Athènes un an plus tard. Avec l’Albiceleste, ils triomphent, en glanant la médaille d’or. Dans le dernier carré, les hommes de Rubén Magnano terrassent la redoutable armada des États-Unis, alors triples tenants du titre. Cette performance magistrale ponctue cette formidable génération, qui est l’une des plus abouties collectivement de l’histoire du basketball.
La dernière défaite américaine aux Jeux olympiques remontait à 1988
Le natif de la province de Santé Fe est passé notamment en NBA où il a rendu service aux Pistons de Detroit et aux Charlotte Bobcats, qui est une franchise dont le propriétaire est sa Majesté Michael Jordan, qui n’hésitait pas à se frotter aux joueurs lors des séances d’entrainement. Par la suite, il a joué au Brésil où il a remporté la coupe intercontinentale et est ensuite revenu chez les Atenas de Corboba, là où il s’est révélé.
Un supplément d’âme hors du commun
La vie de Walter Herrmann a pris une tournure tragique. Mais son amour pour la balle orange, lui a permis de continuer à vivre. Son apport essentiel ballon en main et son incroyable palmarès prouve que l’Argentin a su faire preuve d’une incroyable résilience face au deuil, pour ne pas lâcher prise. Rien de mieux que le basketball pour tenter de rebondir.
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