Des satisfactions, mais des interrogations
Depuis le début de la Coupe du monde, le dogmatique sélectionneur Didier Deschamps a dû faire face à un effectif amoindri par les blessures. Malgré tout, avec deux matchs victorieux face à l’Australie et le Danemark, les Bleus ont engrangé de la confiance et quelques enseignements avant le match face à la Tunisie. Sur le front de l’attaque, l’inoxydable Giroud a répondu présent, tandis que Griezmann et la pépite Mbappé s’imposent comme les leaders indispensables.
Face à la Tunisie : une rencontre à priori anecdotique
Au milieu, Adrien Rabiot a pris les clefs du camion, tandis que le Milanais Theo Hernandez s’est imposé sur le côté gauche. Pour les autres Bleus, difficile de tirer des enseignements face à deux équipes d’un niveau peu relevé. Afin de faire souffler les titulaires habituels, ils devaient plus que jamais se montrer face à la Tunisie, et ainsi s’immiscer dans la concurrence de la sélection. Peu entreprenants, ils ont failli face aux Aigles de Carthage, désireux de prolonger l’aventure qatarienne.
Contre la Tunisie : les Bleus cueillis à froid dans un match sans enjeu
Au stade Al-Rayyan, nos Bleus se présentaient avec d’innombrables changements pour mieux préparer la suite. Neufs joueurs devaient saisir leur chance pour convaincre le staff de la sélection. Une belle carte à jouer à saisir aux yeux de tous. Mais de trop nombreuses interrogations se sont posées avant même le début de la rencontre. Le Madrilène Camavinga peut-il assumer son rôle de latéral gauche, tandis que l’attaquant de 23 ans Kolo Muani a-t-il les épaules pour se créer des occasions. À la tête de la sélection depuis plus de dix ans, Didier Deschamps n’a jamais été autant dans l’inconnu. Sur le rectangle vert, ce flou tactique s’est traduit par un manque de sérénité des remplaçants, qui ont beaucoup trop reculé. Certains comme les milieux Fofana et Veretout ont été peu entreprenants, tandis que Camavinga a éprouvé beaucoup trop de difficultés.
Première défaite en Coupe du monde depuis 2014
Seul le défenseur de Liverpool Konate et le capitaine Raphaël Varane ont colmaté les brèches des Aigles de Carthage. À force de subir, les Bleus ont concédé un but de Khazri en deuxième période. Dès lors, la mission s’avérait relevée. En effet, la Tunisie est l’une des meilleures défenses du continent africain. Pendant toute la rencontre, les hommes de Jalel Kadri ont tenu bon, malgré l’entrée en jeu des titulaires habituels tricolores. Le but de Griezmann est annulé par la VAR pour un hors-jeu discutable. Pour la Tunisie, il s’agit d’une victoire historique face aux champions en titre, mais la victoire australienne efface les derniers espoirs de se qualifier pour la suite de la compétition. Un exploit en demi-teinte.